Voilà un sujet qui me tient à cœur. D’une certaine manière on vit une crise de la Bible en occident. Bien que le Bible continue à bien se vendre, même chez ceux qui ne sont pas dans les églises – à témoin la Bible à 2,50Frs et la Bible Bayard Nouvelle traduction – elle reste problématique dans sa lecture, sa compréhension et son usage comme référence pour l’action. Faire référence publiquement à la Bible n’est pas forcément bien compris ni bien reçu.
Et ceux qui disent la lire et l’aimer pourraient même parfois en éprouver de la honte, pas seulement avec « monsieur ou madame tout-le-monde » mais avec ceux-là mêmes qui partagent leur vie d’église.
A l’arrière de toute ma prière et réflexion, il y a deux préoccupations et deux convictions. La première préoccupation est une question :
Pourquoi l’amour de la Bible est-il si petit dans le peuple de Dieu aujourd’hui?
Alors qu’il est dit : « Que ta Parole est douce à mon palais, elle est meilleure que le miel » (Psaume 119,103) Mais alors pourquoi si peu de goût à prendre en soi cette Parole ?
La seconde préoccupation est aussi une question : comment changer cet état ? Ma conviction que la Bible est savoureuse, vivante et puissante est telle que je me dis : « ce n’est pas possible que ceux qui lisent la Bible et qui s’y ennuient aient trouvé le bon chemin pour la lire ». Je crois qu’il y a des manières de la lire qui amènent à la saveur et à la vie et d’autres peu ou pas. Je pense même que la Bible donne elle-même des pistes fécondes sur la manière de l’aborder. Ma seconde préoccupation s’exprime donc ainsi :