De la maison du pain à la maison du Père

Publié le 24 Déc 2011
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Publié le 24 Déc 2011
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Yverdon était une ville romaine et se nommait Eburodunum. Que signifie ce nom?
Il signifie La forteresse (Dunum) d’Eboros (Un chef Gaulois)

Jésus est né à Bethléem.

Que signifie le nom de Bethléem ?
« La maison du pain » (Beth : maison, lechem : pain)

D’où vient Jésus ? De Dieu. Il est « le pain de Dieu » (Jn.6,34)

Comment appelle-t-on les maisons de pain en langage courant ? Les boulangeries.
Dieu est un comme un boulanger. Le pain de Dieu vient de la boulangerie du ciel.

Le corps de Jésus est comme un pain. Dieu a habillé son Fils d’un corps pris dans la pâte humaine. Sans le péché. Dans sa pâte humaine il a été moulé dans le ventre de Marie.

C’est le prodige de l’incarnation. Jésus devient comme nous (hormis le péché) pour que puissions devenir comme lui.

Le pain est l’aliment de base pour nourrir les hommes. Dieu veut nourrir les hommes de Sa vie, de Sa paix, de qui Il est Lui. Jésus est ce Pain de vie (Jn.6,48) pour tous les hommes. Croire Jésus et le recevoir dans sa vie, c’est comme le manger. « Je suis moi, le pain vivant descendu du ciel. Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. » (Jn.6,54)

Le boulanger se lève tôt le matin. La nuit de Noël est le moment où Jésus est posé sur les rayons dans sa chair humaine. Il n’est pas encore un pain prêt à être mangé. Il est comme une pâte qui doit encore lever, grandir et être pétrie dans les mains de Dieu, sur cette terre toute concrète où il va vivre.

Le midi de sa vie : la multiplication des pains (Mc.6,30-44)

Le miracle est réel. Du pain multiplié pour les besoins de la foule, aussi grande soit-elle. Jésus suffit pour la vie du monde entier et ses 6 milliards d’habitants. La multiplication du pain annonce le miracle cncore plus grand : La résurrection. La vie de Jésus mulitpliée dans les millions de croyants. Tous ceux qui croient en Lui ! Mais ce chemin passe par la mort douloureuse. Le pain de vie doit être cuit avant d’être donné vivant.

Le soir de sa vie : le dernier repas. (Mc.14,22-25)

Il prend le pain dans ses mains

Le boulanger céleste nous prend dans ses mains. Chacun de nous est différent, mais chacun est pétri dans les mains de Dieu.

Il y a les longs et minces : les pains baguettes

Il y a les ronds et petits, les pains noirs et les pains blancs. Il y même les mi-blancs. Il y a les petits pains et les pains de 1 kg. Pour faire du roquefort on utilise même des pains de 60kg !! (La mie sert de nourriture aux « moisissures » utilisées dans le fromage).

Dieu nous pétrit pour nous rendre semblable a Jésus. Pression, tensions, font partie du processus.

Il bénit Dieu

Le juif ne bénit pas le pain mais bénit toujours Dieu qui donne la nourriture. Jésus bénit donc Dieu et non pas le pain.

Néanmoins en ce qui concerne les hommes, Dieu pose Sa bénédiction sur eux. C’est ce qu’Il fait depuis le début de la création. C’est ce qu’Il fait en Christ. « Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ, car il nous a comblés en Christ et dans les cieux de toutes sortes de bénédictions spirituelles. » (Ep.1,3)

Il casse le pain

Pour casser le pain en deux, il faut d’abord le cuire. Il doit passer au four. Le pain qui n’est pas cuit n’est pas bon. La chaleur de l’épreuve ce sont les choses difficiles que Dieu permet. « Bien-aimés ne trouvez pas étrange d’être dans la fournaise de l’épreuve. » (1P.4,12) (TOB) L’épreuve ce sont aussi les difficultés que l’on rencontre parce-que l’on veut vivre selon Jésus dans ce monde.

Avec la cuisson vient la bonne odeur de la boulangerie. Pour nous aussi le parfum de Christ commence à se répandre au travers de l’épreuve. Le pain non cuit ne sent pas bon. Il n’attire personne et son parfum ne se répand pas. Oh que nos vies soient un parfum de bonne odeur pour ceux qui nous entourent !

« Le Christ nous a aimés et s’est livré soi-même pour nous, offrande et sacrifice, parfum d’une odeur agréable à Dieu. » (Ep.4,2)

Il donne le pain

Jésus a dit qu’il y avait plus de JOIE à donner que de recevoir. (Ac.20,35) Donner est le verbe de Dieu. Le pain est cuit non pas pour devenir sec dans une armoire mais pour être vendu et mangé. Des chrétiens secs seraient-ils des chrétiens qui ne donnent pas ? Comment devient-on sec ? En ne partageant pas ?

Partager ce que l’on a reçu est un principe de la Vie de Dieu. N’ayons pas peur d’y entrer. Nous ne manquerons pas de la grâce. Donnons. Donnons aussi de nous mêmes. Nos vies.

Jésus a tout donné. En donnant le pain à ses disciples ce jour là, il annonçait le cadeau de Sa vie. Quitter la gloire du Père pour entrer dans un monde obscur et froid ne suffisait pas pour nous sauver. Il fallait encore goûter l’horreur totale de la torture et de la mort. Jésus a été élevé par ses souffrances jusqu’à la perfection (Hb.2,10) et c’est ainsi qu’il est devenu l’auteur de notre salut.

Le pain de vie éternel dans la maison du Père

Jésus est ressuscité, dans son corps humain, d’une vie immortelle, éternelle, avec la puissance de communiquer sa vie de Résurrection. La pâte de son humanité est ressuscitée dans la Maison du Père éternel. A chaque fois que nous rompons le pain dans le repas du Seigneur (Sainte Cène, Eucharistie, Sainte Liturgie..) nous communions à sa vie de Résurrection dans la maison du Père. Nous sommes renouvelés dans sa vie de résurrection. Le repas du Seigneur se fêtait le dimanche, le premier jour de la semaine, le jour de la résurrection. C’est un repas de fête, un repas de famille des enfants du Père, un repas de résurrection, de vie nouvelle. On ne mange pas un vieux pain de souvenir rassis, sec et dur, mais un pain de vie, toujours frais, croustillant, bon, nourrissant, énergisant de la vie de Dieu en nous par le St-Esprit.